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Atelier jardin du 7 mars 2020 chez Nadine

Le dernier atelier jardinage avant le premier confinement a eu lieu chez moi le samedi 7 mars.
Polen s’était proposé de m’aider pour mon jardin pour me remercier d’avoir créé le nouveau site web. Voici le compte-rendu de l’atelier et le bilan, un an après.


Le programme était ambitieux :

  • Créer 3 lasagnes coffrées et les rendre opérationnelles
  • Aménager un petit espace « couche chaude » à partir d’un mini châssis existant.
  • Construire et rendre opérationnel un lombricomposteur.
  • Faire une alvéole de semis.

Pour réaliser tout cela, il a fallu de la matière première, apportée par les participants :

  • Fumier
  • Paille
  • Broyage : BRF, matière organique de sous-bois, feuilles mortes, broyage de la tourbière….
  • Tonte de pelouse

Pour cet atelier, l’organisation s’est faite en équipe, avec, pour chacune, l’un des projets à réaliser dans son ensemble.

Les lasagnes

3 lasagnes coffrées ont été créées : 2 de 2m x 1m20 et une grande de 4m x 1m20.

Le bois choisi pour les planches est du pin Douglas car il est imputrescible. Il a été acheté à la scierie de Saint-Congard, tout à côté.

Tout d’abord nous avons travaillé la terre à la grelinette pour éliminer les adventices. Dans ce coin de mon jardin, il pousse spontanément beaucoup d’achillée mille-feuille, qui a un réseau racinaire très développé et qui est une plante indicatrice d’un sol pauvre et lessivé, d’où l’intérêt des buttes lasagnes.

Les planches de pin douglas ont été assemblées et un plastique a été installé sur le bord intérieur pour les protéger de l’humidité.

Ensuite, le groupe a disposé des cartons, puis des bouts de bois assez grossiers qui me restaient du débitage des branches d’un arbre mort.

Ont été ensuite ajoutés successivement :

  • du fumier,
  • de l’herbe tondue (suffisamment pour une épaisseur de chauffe),
  • du fumier mûr,
  • du broyat,
  • une couche de terre du jardin,
  • et enfin de la paille.

On alterne matières azotées et carbonées en commençant par les éléments plus grossiers qui mettront plus de temps à se décomposer.

La serre chaude et son alvéole de semis

Le principe de la couche chaude est  de profiter de la chaleur apportée par la fermentation de couches de fumier frais et de tonte de pelouse pour avoir des semis qui lèvent dans des conditions optimales. Pour en savoir plus, voir le dossier « couche chaude » sur le site web Polen.

Ici, il a été choisi de faire une couche chaude surélevée pour pouvoir s’occuper de ses semis sans se baisser. J’avais une mini-serre (taille L 100 x P 50 x H 26/34 cm) du type de la photo de droite. Elle a été surélevée en ajoutant des planches pour obtenir une hauteur totale de  54/67cm.

Ensuite, elle a été remplie de couches successives de tonte de pelouse et de fumier frais pour finir par de la paille. Il ne restait plus qu’à réaliser une alvéole de semis avec des graines de salade, de betterave rouge, de blettes…

 

Voici l’alvéole de semis peu après l’atelier. Cela m’a permis de remarquer que les blettes et les betteraves rouges sont de la même famille car au moment de la levée, il est quasiment impossible de les distinguer (pour les semis de blettes rouges).

Le lombricomposteur

Si vous voulez réaliser ce lombri-composteur, Bernard a créé un pdf détaillé sur le site de Polen.

Le principe est simple et économique : une poubelle percée de trous, des coquilles d’huitre au fond pour le drainage, un robinet pour récupérer le « thé de vers » qui sert d’engrais.

Attention ! Les vers du lombri-composteurs ne sont pas les vers de terre que vous voyez le plus frequemment. Ce sont ceux que l’on retrouve dans le compost ou le fumier.

 

Bilan un an après

Dans mes lasagnes j’ai planté des tomates et des courges (courgettes, butternut, courges spaghetti), plantes très gourmandes que je n’aurais pas pu cultiver à cet endroit autrement. Les résultats ont été excellents. (Pour l’échelle, le carreau de ma cuisine fait 50 x 50 cm).

Certaines des graines de tomates ont été semées dans l’alvéole de semis sur la couche chaude et se sont très bien développées.

Après l’atelier, j’ai utilisé du bois de palette et des arceaux verts flexibles sur une des lasagnes pour créer un « chariot » afin de protéger mes tomates de la pluie, ce qui a bien fonctionné.

Actuellement, je me trouve dans ma nouvelle maison, à Mûr de Bretagne où j’ai déménagé il y a 15 jours

J’ai ramené mes carrés potagers qui me seront bien utiles pour une autre raison : le terrain de mon nouveau jardin est en pente et je vais m’en servir pour éviter que la terre ne soit ravinée, quand je commencerais à cultiver, comme dans cet exemple que j’ai trouvé sur Internet ou la planche du haut est quasiment enterrée aux trois quarts pour conserver l’horizontalité.

Le lombri-composteur et la serre chaude ont bien sûr été aussi du voyage.

Cet atelier était le dernier moment de convivialité avant le premier confinement. Il a révolutionné mon jardin et était donc doublement précieux.

Encore un grand merci à tous ceux qui ont participé.