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La couche chaude, une nurserie pour vos semis

La couche chaude est une technique permettant des cultures potagères précoces, en apportant un chauffage naturel résultant de la fermentation de fumier frais et autre débris organiques.


Lors de l’atelier jardinage du 30 mars sur les semis, ce qui m’a le plus impressionnée a été la découverte de la technique de la couche chaude présentée par Jean et j’ai pensé qu’elle méritait d’avoir son propre dossier. (Par Nadine)

Les couches chaudes sont des amas de matières organiques ( fumier, feuilles, herbe, brf…) qui vont par fermentation donner de la chaleur. Celle-ci a le pouvoir d’activer et d’accélérer la germination de vos plantes. Chez Jean Godin, 3 couches superposées de fumier, tonte de gazon et brf permettent à ses tomates de germer en 4 jours !

Les matières utilisables pour monter les couches sont très variées et en fonction de leur nature, n’auront pas le même effet. Certaines montent très vite en température, en donnant des degrés de chauffe élevés, mais se refroidiront également plus rapidement (c’est le cas de la tonte de gazon). En règle générale, les matériaux riches en carbone ( fumier très pailleux, feuilles sèches, brindilles dures) ont une montée en température plus faible mais plus longue que les matériaux riches en azote ( fumier non pailleux, herbes, foin frais, feuillage vert).

La couche chaude peut être soit enterrée (ce qui est le modèle le plus souvent proposé sur le web), soit au dessus du sol comme celle de Jean.

1) Couche chaude aérienne

Jean a créé un système de couche chaude aérien très bien conçu avec des demis-rondins :

Dimensions

  • largeur : 1m20
  • longueur : 1m70
  • hauteur : 80/90 cm

Des couches superposées

  • tout d’abord 40/50 cm de fumier
  • puis 20 cm de tonte de pelouse
  • et enfin 30/40 cm de brf (bois raméal fragmenté)

Pour que le système de la couche chaude fonctionne, il faut du volume (au moins 80 cm de largeur x 120 cm de longueur). La couche chaude commence par monter très haut en température, avant de redescendre suffisamment pour être utilisable pour les semis.

Jean prépare sa couche chaude début février. Il a choisi les épaisseurs de chacune des couches de fumier, herbe et brf afin de pouvoir l’utiliser quasiment immédiatement après l’avoir mise en place (Par sécurité, on peut attendre une semaine). Si on utilise plus d’herbe, il faudra attendre plus longtemps.

Attention à la surchauffe ! Il faut penser à ouvrir pendant la journée.

La couche chaude est active pendant environ un mois, mais on peut la « recharger » en rajoutant de l’herbe.

Avantage d’une couche chaude au dessus du sol :

  • Pas besoin de creuser
  • L’année suivante, on récupère l’ancienne couche chaude (qui s’est transformée en compost) facilement en dévissant simplement le panneau de devant, et on peut la refaire sans se casser le dos.
  • Les semis sont à hauteur, pas besoin de se baisser.


2) Couche chaude enterrée

J’ai trouvé cet article assez complet sur le web qui montre comment procéder si on choisit cette technique

https://www.un-jardin-bio.com/la-couche-chaude/